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Chimie : Santé au travail , entre déclarations et réalités…

Entre la Charte mondiale signée par l’Union des Industries chimiques le 16 novembre dernier, et les statistiques récentes sur la santé et la sécurité au travail dans le secteur de la chimie, le fossé est grand. Explications..

Entre la Charte mondiale signée par l’Union des Industries chimiques le 16 novembre dernier, et les statistiques récentes sur la santé et la sécurité au travail dans le secteur de la chimie, le fossé est grand. Explications..

C’est en grandes pompes que l’Union des Industries chimiques (UIC) signait le 16 novembre dernier, à Paris, la Charte mondiale intitulée Responsible Care. Signature et engagements de la branche patronale, auxquels les entreprises Arkema, Dow Chemical et Rhodia ont joint les leurs. Le président de l’UIC a déclaré que cette signature confirmait l’engagement de progrès dans lequel s’est inscrite la profession depuis les années 1990. « Avec la mise en œuvre, en 2007, des dispositions du règlement Reach, c’est la santé qui est propulsée au centre des préoccupations. »

Si l’engagement de ces entreprises à mieux faire en matière de santé va bien dans le bon sens, il ne doit pas pour autant rester une simple déclaration, appelée à rejoindre les autres chartes et discours restés sans suite. Il s’agit d’associer aux promesses des moyens pour que des améliorations se mesurent effectivement dans la durée.

En attendant, la Commission paritaire nationale des Conditions de Travail, d’Hygiène et de Sécurité (CPNCTHS) a déjà tenu sa réunion annuelle. Au programme, l’examen des statistiques établies en matière de santé et de sécurité notamment. Depuis 2004, le taux de fréquence des accidents nécessitant un arrêt de travail est en constante augmentation. Le taux de gravité est, lui aussi, à la hausse. Pour les militants CFDT, il est clair que ces chiffres ne traduisent pas totalement la réalité. Bien souvent, les employeurs proposent des postes aménagés pour éviter que les arrêts de travail ne soient déclarés ou prolongés, afin d’en réduire le taux de gravité (majorations de cotisations obligent !). Quant aux maladies professionnelles reconnues depuis 2004, on en compte 438 pour les secteurs de la chimie, de la pharmacie et du pétrole. Voilà des chiffres qui soulignent que du chemin reste à faire sur le terrain de la santé au travail !

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